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← articles plus anciens 18 juin 2014 les salles de cinéma de france, en un blog le louxor, paris qu’est ce qu’une salle de cinéma? que deviennent ces lieux en 2014, alors que que le parc national a été entièrement numérisé, que les équilibres entre salles et distributeurs, entre groupes et indépendants, ont été et continuent d’être largement redéfinis en conséquences… les multiplexes, de plus en plus, apparaissent comme des sortes de hubs commerciaux où les films sont réduits au statut de produits (d’appel?) parmi une multitude d’autres qui se consomment avant ou après les avoir vus (le mk2 bibliothèque, à paris, étant sans doute le parangon du genre). pour attirer les masses, ils proposent l’offre cinématographique la plus large possible, la multiprogrammation (pratique qui consiste à diffuser plusieurs films dans une même salle) les incitant à ne plus s’interdire aucun segments du cinéma et à préempter tout le segment des films d’art et essai dits « porteurs ». pour les indépendants, la concurrence est violente, mais la numérisation n’a pas que des effets négatifs. les possibilité qu’elle offre, notamment en termes de multiprogrammation, leur offre à eux aussi, de fait, une marge de liberté : la possibilité de proposer des films et des événements inédits, d’imaginer d’autres manières de programmer, de lier projections et live… et, partant, de réinventer l’identité de leur salle. prenant acte de ces mutations, du fait qu’elles sont peu médiatisées, peu documentées, peu étudiées, agnès salson et mikael arnal, deux jeunes cinéphiles, se sont lancés dans un tour des salles (indépendants) de france et de navarre qu’ils documentent sur un joli blog , en photos, et en identifiant, dans la rubrique « boite à idées », les spécificités de chacune, les initiatives originales… cinéma le royal, biarritz (64) le projet n’en est qu’à ses débuts (ils vont consacrer tout leur été à sillonner les salles du territoire), mais il regroupe déjà un certain nombre de salles et recense une belle collection d’initiatives qui témoignent des mille manières dont les exploitants réinventent une convivialité propre à leur époque. de la diffusion de web-documentaires en salles aux excursions organisées pour les spectateurs dans certains hauts lieux de la cinéphilie, en passant par les programmation de cinéma expérimental, les rencontres avec les réalisateurs par skype et les achats de cafés solidaires, on se dit que la salle a de beaux jours devant elle… petite suggestion aux auteurs : un forum où exploitants et cinéphiles échangeraient leurs idées pourrait avantageusement compléter l’initiative. publié dans blog , cinéphilie | marqué avec agnès salson , mikael arnal , tour de france des cinémas | commentaires fermés sur les salles de cinéma de france, en un blog 08 avril 2014 tout cronenberg dans un superbe site david cronenberg sur le tournage de « a history of violence » © d.r. je n’ai pas vu l’expo cronenberg à toronto, mais à en croire ma collègue sandrine marques , c’était formidable. l’événement avait été conçu imaginé pour deux espaces-temps différents. d’une part ceux, physiques et limités dans le temps, du bell lightbox, siège du festival de toronto, et du mocca, le musée d’art contemporain de la ville, et d’autre part celui, virtuel et potentiellement éternel, d’une exposition en ligne. celle-ci a mis plus longtemps que prévu à être finalisée – les caprices de la technologie… – mais a fini par l’être. la voici donc aujourd’hui consultable par tout le monde, en français et en anglais, sur le site cronenbergmuseum.tiff.net . premier constat : le site est magnifique. sobre et élégant, à l’image de son auteur, et foisonnant. beaucoup de documents, de textes analytiques,portant sur l’influence de l’auteur dans l’art et la culture (c’était le sujet de l’exposition du mocca ), des présentations de ses films, des études thématiques, sur son rapport à la science notamment. beaucoup de photos aussi, des objets en 3d (tous ces objets bizarres dont regorgent les films du cinéaste canadien, des pods d’ existenz aux objets gynécologiques dérivés de ceux de faux semblants , conçus pour opérer des mutantes) que l’internaute est invité à faire pivoter… une carte interactive de toronto renvoie à toute la filmographie de cronenberg, proposant entre autres choses d’apprécier l’évolution de la ville en comparant, par exemple, des photogrammes de la mouche , à des photos prises aujourd’hui au même carrefour. on trouvera aussi, bien sûr, des enregistrements audio et vidéo du cinéaste, de ses collaborateurs, des courts-métrages rares, et même des publicités : au fil de l’arborescence, les surprise surgissent de partout. cette étrange étude des 33 tatouages qui parsèment le corps de viggo mortensen dans les promesses de l’ombre n’est pas la moins intrigante. on y apprend que dans les prisons russes, porter un crucifix sur le torse n’est pas un signe de foi en jésus, mais l’affirmation du statut de voleur. pendant qu’à l’image, on voit david cronenberg expliquer à son acteur que ces tatouages sont sa vie, son « passeport », l’exégète détaille méthodiquement en voix off (et en anglais…) le sens de chacun d’entre eux. publié dans cinéphilie , exposition , internet | marqué avec david cronenberg , toronto | 32 commentaires 24 janvier 2014 pour hors-pistes, chloé delaume expérimente l’écriture collective live. c’est la nouvelle direction prise par hors pistes , le festival des arts visuels du centre pompidou qui se poursuit jusqu’au 26 janvier, en ayant tout misé cette année sur la performance, le temps réel, la collaboration, la fête. autour du thème du biopic, de l’idée de work in progress et d’une sélection d’artistes en vogue, le petit festival met le musée en ébullition du matin au soir. le soir, des cinéastes flirtant avec l’art contemporain, comme jonathan caouette , l’auteur de tarnation et marie losier , la réalisatrice de the ballad of genesis and lady jaye, des plasticiens versé dans le cinéma, comme la poétesse-plasticienne-magicienne islandaise asdis sif gunnarsdottir , présentent leurs travaux en cours sous la forme d’une performance. ce samedi 25, c’est au tour de la fantasque isabelle prim de mettre en scène son travail sur le souffleur de l’affaire , une variation autour de cyrano de bergerac dans laquelle elle projette de réunir les acteurs clotilde hesme et laurent poiterenaux. « le souffleur de l’affaire » de isabelle prim a l’heure du déjeuner, un duo d’artistes ( simon fravega et meggie schneider ), associé avec un duo de chef cuisiniers, organisent des repas à thème : quelques beautiful & intellectual/artistic people (sur la photo ci-dessous, on reconnait au fond à gauche bernard blistène, le nouveau directeur du musée national d’art moderne de beaubourg, et, au milieu de la même rangée, l’actrice jocelyne desverchère; sur une autre on voyait olivier père, le très cinéphile directeur du cinéma d’arte déjeuner avec mathieu macheret, éminent critique aux cahiers du cinéma… ), habillés avec le même tissu fleuri que la nappe sur laquelle sont posées leurs assiettes, devisent du sujet au menu ce jour là (le tabou, l’amour, la mort…) – à la manière de ce que les monty python avaient imaginé dans un de leurs sketches les plus désopilants. ces déjeuners sont filmés et vont nourrir la matière d’un film. @hervé véronèse pour hors pistes autre work in progress, le laboratoire d’écriture de chloé delaume . en tant qu’écrivain invitée, elle s’essaye elle-même au biopic sur un blog qu’elle tient pendant toute la durée du festival, s’inspirant de l’effervescence ambiante et des commentaires de ses lecteurs dont on sent, à la tonalité très dark de ce qu’ils écrivent, qu’ils connaissent bien son travail. elisabeth ambrose , 26 ans, quelques tâches de rousseur : voilà le point de départ du biopic. une enveloppe vide dont l’écrivain attend des internautes qu’ils l’aident à la constuire : « elle coud le corps d’abord pour le remplir après « . sans renoncer à son style – autofiction distanc